La première journée de l’édition 2014 du SATIS s’achève, voici mon retour à chaud !
Comme expliqué dans cet article précédent (lien), j’avais pour objectif de filmer quelques conférences, afin de les partager avec vous par la suite.
Je trouve que c’est quelque chose qui fait défaut au SATIS, à l’heure où Youtube et d’autres plates-formes grand public proposent une solution de diffusion et d’archivage de vos vidéos diffusées en direct, paradoxalement, les conférences du SATIS ne sont pas accessibles. Un comble pour un salon du broadcast ^^
Quoiqu’il en soit, voici d’abord un retour d’expérience sur le matériel que j’avais emporté pour filmer, suivi d’un bilan des conférences filmées :
J’ai emporté un 600D équipé d’un grip double batterie, et d’un objectif Tamron 18-270mm stabilisé.
En prévision de prises de vues longues, j’ai installé le firmware Magic Lantern, afin de profiter des options qui permettent de filmer (presque) en continue).
La dernière version de Magic Lantern est très stable ! Rien à redire, je n’ai pour le moment utilisé que très peu d’options, mais le focus peaking, l’auto-restart, ainsi que le magic zoom sont très efficaces, j’y reviendrais très bientôt dans un article détaillé.
Pour la prise de son, j’ai opté pour le Rode Video Mic Pro.
Je n’ai pas encore pris le temps de monter les conférences, j’ai simplement vérifié sur place avec mon petit ordi portable si tout était ok.
Avec les reglages de base, il semble que ce micro donne de très bons résultats, malgré le bruit ambiant, et parfois même le son assez faible de certains intervenants.
J’ai également pris un trépied Manfrotto HDV-701, léger, maniable, et polyvalent pour ce type d’évènement.
Un 550D (également avec Magic Lantern) équipé du 18-55mm de base, venait compléter cet ensemble pour tourner des gros plans en interview, en doublon du 600D qui filme l’interviewé.
Le premier constat est qu’il faut des batteries ! beaucoup de batteries quand on souhaite filmer un évènement en continue. J’ai filmé seulement 4 conférences et 1 interview, et j’ai vidé 4 batteries (2×2 sur le grip) et j’ai entamé 2 autres batteries pour la dernières conférence.
Comptez donc sur un stock de 6 batteries si vous souhaitez filmer en continue avec un petit boitier comme le 550D ou 600D.
J’ai filmé en 720p, et A l’aide de Magic Lantern, j’ai abaissé la qualité de l’enregistrement vidéo, à x0,2 du standard, j’ai donc pu enregistrer sans problèmes les conférences en répartissant les rushes sur 2 cartes SD Transcend 32 Go.
N’ayant pour l’instant filmé qu’une seule interview, le 550D ne m’a que très peu servi, et a donc été un poids supplémentaire qui n’était peut être pas indispensable. Egalement j’avais emporté mon ordi portable vieillissant et qui est loin d’être aussi léger qu’un MacBook Air. Encore une fois, je me demande si ce surpoids était indispensable. Le poids sera vraiment votre ennemi en salon, car il faut d’une part penser à prendre tout ce dont on aura besoin, sans se surcharger, et il faut parfois faire des choix difficiles…
Les conférences :
– Produire et post-produire avec le cloud : des solutions existent et se mettent en place, mais l’aspect cout n’a été que peu abordé par rapport à des supports de stockage physiques. Toutefois, ce qui était impensable hier, devient une réalité du quotidien pour certaines entreprises, et le cloud devient une vraie structure de travail à part entière.
– Quel avenir pour les ingénieurs du son : après un rapide passage sur les différentes formations aux métiers du son, les intervenants sont revenus sur les évolutions techniques de ces dernières années, suivi d’un passage en revue des perspectives liées aux métiers du son.
Une conférence très intéressante qui laisse apparaitre que le champ d’application des métiers du son est très large et qu’il ne se limite pas seulement à de la prise de son en cinéma ou à du mixage en studio musique ou en concert…
– Effets spéciaux en France, bilan et perspectives : Après un bref rappel sur les aides du CNC apportées à l’utilisation de nouvelles technologies (6 Millions € d’aides par an), la conférence s’est attardée sur le travail accompli par Mikros Image (acteur incontournable de l’industrie des effets spéciaux en France) sur le film Astérix – Le Domaine Des Dieux.
Retrospective qui montre qu’en France on sait également rivaliser avec les plus grands studios américains, et qui par la même occasion aura permis d’attirer l’attention sur la faisabilité d’un tel projet en France.
Espérons que l’engouement ne s’arrête pas à l’animation en 3D, et qu’il permette de voir émerger en France des projets à gros budget.
ILM s’est implanté tout récemment à Londres, espérons que dans un avenir proche de grands studios traversent la Manche pour venir s’installer en France.
– La production 4K aujourd’hui : c’est devant une salle archi-comble que les différents intervenants (Canon, Sony, Avid, etc,…) sont revenus sur les solutions et problématiques liées au 4K.
Il subsiste encore un écart considérable entre les formats de tournage (4K, 5K, 6K, …) et la diffusion TV qui sont souvent encore en SD, de plus en plus en HD, mais pas encore en 4K.
Seules le Japon et la Corée du Sud sont précurseurs dans le domaine, et je pense qu’ils aideront à démocratiser les technologies liées à la diffusion de vidéos en 4K à la télévision.
S’achève donc ainsi cette première journée du SATIS 2014, rendez-vous demain pour de nouvelles conférences. Découvrir ma sélection en cliquant ici.
Les vidéos de ces conférences seront très bientôt disponibles sur la chaine youtube du blog.
Une version audio sera également disponible pour ceux qui souhaiteraient écouter les conférences en podcast.
Rappel : l’accès au SATIS est gratuit sous réserve de vous pré-enregistrer avant votre arrivée en cliquant sur la bannière suivante :
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